Carbonaragate: quand le contenu de marque dérape
Une marque offusquée par le contenu produit pour elle. Leçon: ne jamais offusquer un Italien.
La semaine dernière, à l’épicerie, j’ai acheté de la pancetta. Pourquoi? Parce que j’avais vu une vidéo de 45 secondes sur Facebook qui montrait à quel point c’est facile et rapide de faire des pâtes carbonara. Histoire vraie.
Jamais je n’aurais pensé entendre parler de cette vidéo cette semaine dans un article du Guardian.
Si j’avais cherché cette vidéo cette semaine, je ne l’aurais pas trouvée. Parce que Barilla, la marque de pâtes, a demandé à ce que le site français qui avait produit la vidéo la retire.
Pourquoi le site a-t-il accepté de la retirer? Parce que Barilla avait payé pour ce contenu. La marque avait payé Démotivateur (le site) pour que des contenus utilisant ses produits soient publiés.
Alors voici qu’avec ce budget, Démotivateur avait décidé de réinventer un classique italien, les pâtes carbonara, mais dans une version « one-pot pasta ». Ils n’avaient pas pensé au fait que réinventer une recette romaine est un gros no-no, et que la tradition l’emporte sur la viralité.
La vidéo de Démotivateur, qualifiée de « horror show », a même fait la première page du quotidien italien La Repubblica!
S’il-vous-plait, tous, lorsque vous produisez du contenu de marque, allez chercher une approbation de la marque, même si elle n’est pas obligatoire, AVANT de publier. Vous vous retrouverez avec pas mal moins de problèmes s’il advenait que quelque chose cloche.
Cette semaine, Barilla a publié, sur son site, la bonne façon de faire des pâtes carbonara et tout va mieux dans le meilleur des mondes.